Histoire du vignoble

la legend de Meslandes

 
Le vignoble de la région de Mesland et de Monteaux a une existence permanente du milieu du XIème siècle jusqu’à nos jours. Un diplôme de Louis I le Pieux manifeste en 832, que l’abbaye de Marmoutier place la vigne au premier plan de ses ressources agricoles dans le territoire tout voisin de Chambon.

A la fin du XVème siècle, 220 arpents de vignes (150 ha) étaient recensés au prieuré de Mesland. Certains de ces clos (la Perdrière, la Galetière, la Boucherie, a Morandière…) sont encore complantés aujourd’hui.

Au XVIIIème siècle, le grand censif du prieuré de Mesland répertorie la totalité des possessions de l’Abbaye sur les deux paroisses de Mesland et Monteaux. Le cadastre de 1833 atteste de la présence de la vigne dans les communes de Mesland, Monteaux, Onzain, Chambon-sur-Cisse, Chouzy-sur-Cisse et Molineuf, jusqu’en limite de Blois, où les coteaux des Grouets produisaient un vin célèbre. Nous n’avons trouvé aucune indication sur les cépages cultivés. Toutefois, l’introduction du gamay Noir à jus blanc est due à la famille de Cory. La Comtesse de Montebise étant venue en 1838 résider, après son mariage, au château de Monteaux, conseilla de planter ce cépage qui, en Beaujolais, constituait les vigneronnages de ses parents. Elle fit venir les plants et un vigneron et c’est ainsi que ce cépage se répandit dans le pays (J. de Cory).

Terre d’expérimentation. Mesland allait ainsi permettre à ce cépage fin de se développer et progresser en Val de Loire, et par là même effacer le souvenir des Gamay teinturiers de triste réputation. A la fin du XIXe siècle, époque de tous les dangers pour les vignobles de France, le phylloxera et la situation de crise qu’il engendra n’épargneront pas Mesland. Tout le vignoble devra être arraché. Les hommes de Mesland replanteront comme ils l’avaient déjà fait par le passé, mais sauront aussi, le moment venu faire preuve de clairvoyance et de vaillance pour se remettre en question et reprendre le chemin de la vocation d’origine de leur terroir. Mesland entamait alors sa marche pour la reconnaissance de son Appellation. La grande antériorité de la viticulture assure des lettres de noblesse à l’appellation dans son ensemble.